Portrait du mag : Thibault Mercadier, sortir le grand jeu

Publié le : 
Mercredi 1 mai 2024 - 08h00
Thème d’actualité : 
sport

Le lanceur rouennais des Huskies de Rouen est en camp d’entraînement à Québec, au Canada, au sein de l’équipe de baseball Les Capitales. Un rêve de gosse qui se précise pour celui qui espère devenir pro dès la saison prochaine.

Thibault Mercadier n’est plus à un aller-retour près entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Le Rouennais de 21 ans participe à Québec à son premier camp d’entraînement professionnel.  Une fantastique opportunité saisie grâce à son club, les Huskies. Ce dernier a accueilli pour la première fois en Europe, les 30 et 31 mars, les recruteurs canadiens des Capitales de Québec et des Aigles de Trois-Rivières venus débusquer des jeunes talents du Vieux continent.

« Mon coach m’a préparé physiquement et mentalement, explique Thibault Mercadier. Une semaine avant, j’avais tellement hâte d’y être que j’en rêvais la nuit. C’était devenu une obsession. Mon but était de me montrer pour que les recruteurs aient mon profil dans leurs fichiers. Alors quand à la fin, on m’a dit d’attendre parce qu’ils voulaient me parler, qu’ils sont arrivés, m’ont expliqué ce qu’ils aimaient dans mon jeu et qu’ils m’ont tendu le contrat, j’ai explosé de joie ! » A peine le temps de réaliser que la télévision québécoise, venue spécialement couvrir les sélections, s’invite chez le jeune lanceur pour l’interviewer lui et son père.

Depuis l’annonce de son arrivée dans les rangs des Capitales, Thibault Mercadier a fait les gros titres de la rubrique des sports du Journal de Montréal et du Soleil. Il faut dire que le baseball est ce qui se fait de mieux en Amérique du Nord. Une discipline que le lanceur rouennais n’aurait jamais découvert s’il n’avait pas vécu à Cleveland, aux Etats-Unis, de 8 à 11 ans, grâce à son père qui s’y est expatrié pour le travail en emmenant la famille dans les valises.

Le rêve de devenir pro

« Cela a été un choc car je viens d’une famille de rugby, commente l’étudiant en 3e année de licence de Staps à Mont-Saint-Aignan. Je jouais au rugby comme mon grand-père et mon père. Mais là-bas, il n’y en avait pas. J’ai donc essayé le basket, le foot US. J’ai complètement accroché au baseball. » Allant jusqu’à battre à l’âge de 11 ans le record de vitesse de lancer en intérieur de l’histoire de son club d’adoption ! Depuis, celui qui aime les sports physiques et les valeurs d’amitié et de solidarité qui lient un collectif n’a eu de cesse de progresser. Ecoutant scrupuleusement les consignes de ses coaches.

Refusant poliment les sorties entre copains en semaine. Travaillant inlassablement avec exigence ses lancers pour donner le meilleur de lui-même. Avec toujours dans la tête, le rêve d’être pro. L’international français est d’ailleurs reparti, après son bac, peaufiner son lancer pendant deux saisons, dans une université au Nebraska. Un parcours jalonné d’expériences parfaitement mûries à l’image de ce jeune homme discret, posé et réfléchi, devenu bilingue, pour qui l’avenir part sur de très bonnes bases…                   

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